Partielles : la gauche en bonnes voix

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Partielles : la gauche en bonnes voix

Élections. À Reims, comme dans les Ardennes, les électeurs placent le candidat de gauche en pole position.

Reims, première circonscription de la Marne. On votait hier pour un premier tour d’une législative partielle. Il s’agissait de pourvoir au remplacement de l’ex-Ministre UMP Renaud Dutreil, qui, battu par la gauche aux dernières municipales, a abandonné la politique pour présider à New York la filiale du groupe français de luxe LVMH. Quelque 80 % d’abstentions : c’est la caractéristique majeure de ce scrutin où étaient notamment en concurrence deux candidats de droite : celui investi par l’UMP, Arnaud Robinet, et l’ancien député UMP Francis Falala. Le candidat officiel a nettement distancé (28 %) le dissident (21 %). Le second tour opposera donc Arnaud Robinet et son challenger PS Éric Quénard (28 %). Lequel réalise un très bon score, en particulier dans son canton, bien que distancé par la droite ailleurs, mais dans des proportions bien moins inquiétantes qu’en 2007. Il pourra bénéficier du report des voix du candidat PCF Michel Guillaudeau, qui améliore son score passant de 3,17 % à 4,41 %. En 2007, le total de la droite à l’issue du premier tour était de 56 %. Il n’est que de 49 % cette fois. D’autant qu’au final, Renaud Dutreil n’avait été élu qu’avec 53,72 % des suffrages. La grande inconnue du week-end prochain reste la mobilisation dans une circonscription jusque-là très marquée à droite.

Dans les Ardennes, une élection cantonale partielle a vu le DVG Pierre Pandini arriver largement en tête à Mézières centre-ouest, où il avait déjà été élu en 2001, puis en 2008, avant que l’élection ne soit invalidée en raison d’une signalétique défaillante dans un bureau de vote. Avec 52,81 % des suffrages exprimés, Pierre Pandini n’a pu être élu dès le premier tour du fait d’un taux d’abstention très élevé (73,36 %), qui l’a empêché de recueillir le quart des suffrages des inscrits. Il affrontera donc au second tour Alain Beaufey (DVD), qui, avec 21,35 % des voix, a devancé le candidat UMP officiel Robert Chauderlot (18,62 %). À l’exception des Verts, la gauche ne présentait pas d’autres candidats. Au premier tour de mars 2008, le PCF avait obtenu 8,48 %, les Verts réalisant alors 15,92 %, contre 4,74 % dimanche dernier. À droite, l’UMP Robert Chauderlot (30,30 %) avait devancé le DVD Alain Beaufey, 17,35 %.