Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 Jun

La Ban et l'arrière-ban politique en soutien à la base

Publié par secretaire de section




Garons
La Ban et l'arrière-ban politique en soutien à la base

 « Rien n'est décidé mais je redoute chaque jour davantage que la base aéronavale de Nîmes-Garons soit sur la liste noire. » Recueillie dans la bouche même de Jean-Paul Fournier, cette observation a suffi à mobiliser, hier en fin de journée, quelque 300 employés de la Ban de Garons auxquels s'étaient joints des salariés du pôle industriel et commercial de l'aéroport civil (420 emplois). A la sortie d'une entrevue avec Dominique Bellion, préfet du Gard, qui a promis « de porter les inquiétudes au plus haut niveau » (le représentant de l'Etat sera toutefois pris de court par Jean-Paul Fournier et les deux parlementaires de la région nîmoise, Yvan Lachaud et Etienne Mourrut, reçus ce soir-même par le ministre de la Défense), la délégation est sortie « guère plus rassurée et confiante » qu'elle était entrée. « Nous sommes face à une décision politique. Afin de réaliser des économies - 6 milliards d'euros - mardi 17 juin, Nicolas Sarkozy annoncera une réduction drastique des effectifs de la défense : 54 000 emplois sur le territoire. Cette nouvelle carte des missions et implantations militaires aura des conséquences sociales dramatiques », a commenté, au nom de l'intersyndicale, le militant de la CGT Jean-Luc Gostinicchi. Si la Ban de Garons devait faire les frais de cette restructuration à la serpe, occasionnant des dommages colatéraux à l'aéroport civil et à toutes les entreprises privées établies sur le site, les observateurs estiment que ce sont de 3 500 à 5 000 emplois directs et indirects qui seraient menacés. Une saignée économique et sociale qui mettrait Nîmes sur le flanc ! C'est dire qu'à l'image de ce qui a été réalisé lorsqu'il s'est agi de sauvegarder la Cour d'appel, les élus de tous bords ont décidé de se serrer les coudes et faire front. Pour le maintien de la base aéronavale de Garons en priorité, pour des compensations sérieuses dans l'hypothèse où Sarkozy serait inflexible. On retrouve ainsi, pêle-mêle, l'installation en lieu et place de la Ban d'un régiment du train de Bordeaux qu'il était de toute façon prévu, selon Jean-Paul Fournier, de délocaliser en région nîmoise ; le maintien sous tutelle militaire de l'exploitation de l'aéroport civil ; le déploiement de la Sécurité civile et de ses canadairs et bombardiers d'eau à l'étroit à Marignane ; ou, encore le regroupement à Garons des activités aéronautiques de Courbessac. Mieux que rien mais franchement pas de quoi nourrir son homme. D'aucuns auraient également vu d'un bon oeil que le gouvernement donne un coup de pouce pour le transfert de la région parisienne à Nîmes de l'Institut de recherche de sécurité nucléaire (IRSN), mais il se murmure qu'avec un coût de 50 M€, ce projet attendra des jours meilleurs. Si Jean-Paul Fournier avait déja quitté le rassemblement pour une réunion de l'UMP du Gard, il restait deux de ses adjoints, Franck Proust et Yvan Lachaud, pour entendre dénoncer « la politique de la terre brûlée » mise en oeuvre par le gouvernement. « Certains de nos politiques le soutiennent et se plaignent à présent d'en faire les frais. Il est des élus qui ont beau jeu de dénoncer la situation qui nous est promise alors qu'en stigmatisant le déficit public de l'aéroport, ils ont créé les conditions de sa fermeture. » Et là, il restait autant d'hommes de droite que de gauche pour tendre l'oreille !

CGT CFDT CFTC UNSA FO CGC

BAN de GARONS

 

Salariés de la zone aéroportuaire

 

 

Nîmes, le 9 Juin 2008

Monsieur le Préfet

PREFECTURE DU GARD

Rue Guillemette

30000 NIMES

 

Monsieur le Préfet,

 

Le 18 juin 2008, le livre blanc sur la Défense et la Sécurité sera validé en Conseil des Ministres.

 

Nous savons déjà que ce livre blanc sera porteur d’annonce brutale pour nos établissements et nous allons subir un plan de restructuration jusqu’alors inégalé.

 

Les chiffres annoncés sont vertigineux, plus de 54000 suppressions d’emploi sur tout le territoire avec son cortège de drames humains et sociaux qui toucheraient en premier lieu les personnels civils de la défense mais aussi les entreprises qui gravitent autour.

 

Ce livre blanc redéfinira les missions et les implantations militaires dans le nouveau schéma de défense.

 

Voici donc après la carte hospitalière, et judiciaire, la carte militaire avec en ligne la suppression de la BAN de Nîmes Garons. 

 

Cette fermeture qui se dessine aura des conséquences dramatiques sur notre bassin d’emploi. C’est toute l’économie locale qui est touché, la BAN représente 1500 emplois, les entreprises privées utilisatrice de la piste représentent plus de 700 emplois supplémentaire. L’impact suscité par une telle fermeture représente plus de 5000 emplois directs et indirects.

 

Si nos élus se montrent mobilisés pour obtenir le maintien de la BAN, même si nous échappons au pire, des pans entiers de notre activité et de notre métier vont disparaître, à commencer par toutes les tâches de soutien qui seront externalisées. Sur notre BAN, c’est déjà des dizaines d’emplois supprimés.

 

Ces mesures s’accompagnent bien évidemment de dégâts collatéraux sur les entreprises privées utilisatrice de l’aéroport.

 

La société AVDEF qui emploi pas loin d’une centaine de salariés et travaille à 90 % pour la Défense, a investi 10 millions d’euros dans l’infrastructure, elle a un nouveau contrat avec la marine nationale pour l’EPV et se verra contrainte de licencier, alors que l’essentiel de ces missions sont en méditerranéen, c’est un comble !.

 

 

La Société SABENA, se verra contrainte de quitter Nîmes Garons alors qu’elle vient de récupérer des contrats de maintenance d’aéronefs, et qu’elle a lourdement investie, c’est un gâchis humains et industriels.

 

Véolia Transport avec sa trentaine de salariés quitterait la plate forme aéroportuaire avec des incertitudes sur l’avenir des personnels.

 

Avec la nouvelle carte militaire c’est bien une politique de terre brûlée qui se profile insidieusement.

 

Nos élus, Messieurs FOURNIER et LACHAUD ont beau jeux  aujourd’hui d’être inquiet sur le devenir de l’aéroport, il en demeure qu’en stigmatisant le déficit public et en exigeant une rationalisation du champ d’intervention  de l’Etat, ils ont crées les conditions de la fermeture de l’aéroport.

 

Nos braves élus, plein de compassion pour les personnels touchés par les réformes font mine d’être inquiet sur le devenir de la BAN, ils oublient vite qu’ils ont contribué à la mise en place de ce gouvernement et de sa politique, c’est l’histoire de l’arroseur arrosé.

 

Mr LACHAUD et FOURNIER soutiennent une politique de réforme, au plus haut niveau de l’état, et se plaignent quand ils en font les frais, de qui se moque t’on !

 

Nous sommes bien face à un désengagement de l’état, et la zone aéroportuaire risque fort d’être sacrifiée sur l’autel de la RGPP articulée au livre blanc sur la Défense et la Sécurité.

 

Un autre problème vient se superposer, les associations de défense de l’environnement et autre comité de quartier, si nous partageons nous aussi les conclusions du Grenelle de l’environnement et sommes sensible aux questions de développement durable sur notre zone aéroportuaire, la problématique ne saurait se résoudre en un conflit économie contre écologie.

 

Tout d’abord, quelques précisions sur le RAFALE.

 

En 1997, la BAN comptait plus de 3000 ASSP sans émouvoir les associations…

 

En 2008, nous sommes à moins de 700 passes, ce qui représente environ 30 heures par an.

 

Alors, que ces associations avaient marqué par leur discrétion jusqu’à la mise en place de APPEB, aujourd’hui elles ferraillent dur contre la venue du RAFALE, en n’hésitant pas à se payer des pages entières dans la Presse Locale et affirmer des contrevérités, mais à qui profite ce crime ??


Cette campagne anti RAFALE orchestrée depuis peu par les notables du coin, vise en fait d’une part, à dissuader le Ministre de la Défense à maintenir l’outil industriel et opérationnel, et d’autres part, à mettre à mal tout projets de développement industriel.

 

La BAN est respectueuse d’une charte d’environnement conclue avec les communes alentours.

 

Elle ne recevra pas plus d’aéronefs du fait de la fermeture de base aérienne, une toute petite connaissance du dossier par ces notables les auraient conduit à écarter un tel argument.

 

Nous avons le sentiment que derrière ces bonnes paroles et déclarations à grande publicité, se cache des intérêts particuliers qui visent à libérer du foncier, pour que ces notables accèdent à leur tranquillité et les spéculateurs à leurs plus values.

 

Nous n’accepterons pas un démantèlement de notre zone pour des intérêts politiques ou partisans, nous sommes attachés à notre outil de travail, nous ne laisserons pas les spéculateurs gagnés, la désertification industrielle de notre zone.

 

La plate forme aéroportuaires à de l’avenir, elle a des atouts stratégiques, opérationnels et industriels en complémentarité avec l’aéroport civil.

 

Nous nous battrons pour que subsiste notre zone aéroportuaire, nous sommes tous mobilisés, nous ne lâcherons rien, nous voulons vivre et travailler au pays.

 

 

 C’est ça que nous allons dire à Monsieur le Préfet !

 

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, merci de votre attention.

 

 


 

 

 

 

Commenter cet article

Archives

À propos