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25 Aug

Pour le Modef et le PCF une dose de solidarité !

Publié par secretaire de section

Jeudi, les producteurs venus vendre à Paris 11 tonnes de fruits et légumes ont fait un tabac, grâce à des prix présentés comme "justes". Juste pour qui ? Pour eux ou pour le consommateur ?

Dès 7 heures du matin, jeudi 22 août, la cinquantaine d’agriculteurs venus jouer les marchands de quatre saisons ont vu arriver les premiers Parisiens en mal de verdure à petit prix. A 10 heures, les étals étaient repliés. Une belle réussite pour la Confédération syndicale agricole des exploitants familiaux (Modef) proche du PCF  et le pour le Parti communiste qui avait acheminé du sud-ouest vers 25 marchés improvisés d’Ile-de-France, 50 tonnes de tomates, melons, prunes, nectarines, poires, pommes de terre, salades et haricots verts dans deux semi-remorques.

L’opération "solidaire", réalisée chaque année depuis huit ans, ravit les Franciliens, met du baume au cœur des agriculteurs et agace un brin la grande distribution, accusée, à l’occasion de se faire des marges en or. Vrai ou faux? Pas toujours facile de s’y retrouver ente la jungle des serres et des vergers et celle des rayons de supermarchés.

1,50 euro le kilo de tomates, un prix juste ?

"Aujourd’hui, nous vendons le kilo de tomate ronde à 1,50 euro, remarque Raymond Girardi, le secrétaire général du Modef 47 présent sous l’ange de la Bastille dès potron-minet. En distribution, pour la même qualité, il est à 2,50 euros ou à 3 euros." 1,50 euro serait donc "le juste prix", pour la Confédération. Mais comment se compose-t-il ? Le syndicaliste détaille :

- 0,75 euro = le prix payé à l’agriculteur. Il inclut le salaire, l’entretien des cultures, les charges et la cueillette (soit 50% du prix total)

- 0,20 euro = le coût du conditionnement et le transport

- 0,55 euro = la marge des distributeurs que nous estimons être juste (soit 36% du total) ,

 Les syndicalistes paysans revendiqueront un meilleur encadrement des marges de la grande distribution, avec la mise en place d’un coefficient multiplicateur entre le prix d’achat et le prix de vente. Utilisé de 1947 à 1986, ce dispositif figure toujours à l’article L. 611-4-2 du Code rural, a rappelé le député André Chassaigne (PCF), qui demande une mise en œuvre immédiate de ce texte. Raymond Girardi exigera également un encadrement des importations, « car les centrales d’achat se fournissent à l’étranger pour faire pression sur les prix ».

Cette vente solidaire n’est pas qu’un coup de com. En rencontrant les producteurs, les habitants peuvent « mieux comprendre l’injustice de cette organisation capitaliste du système commercial », souligne Fabien Guillaud-Bataille, secrétaire départemental du PCF dans le Val-de-Marne, à l’origine de cette initiative. 

 

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