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15 Jun

Le Front de gauche entre espoirs et attentes

Publié par secretaire de section

Le Front de gauche entre espoirs et attentes

 

élus et responsables de l'alliance unitaire aux côtés des manifestants le 13 juin.

Applaudissements, embrassades, félicitations. Dans le cortège syndical, nombre de manifestants n'ont pas caché leur satisfaction en apercevant les responsables et nouveaux élus du Front de gauche, au bord du défilé parisien. PCF et Parti de gauche, chacun clairement identifiable à son drapeau, tenaient à s'afficher côte à côte, sous l'étiquette commune du Front de gauche, pour matérialiser la poursuite du rassemblement unitaire au-delà des élections, avec la volonté de l'élargir à d'autres. Une démarche proposée dès le lendemain des élections par la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, présente, samedi, au côté du nouvel eurodéputé, Patrick Le Hyaric. Pour Christian Picquet, représentant de la Gauche unitaire issue du NPA, c'est « banco » sans hésitation : « Le Front de gauche est le dernier espoir que quelque chose se passe à gauche, nous avons le devoir de ne pas décevoir », confiait-il, samedi.

 

Du côté des manifestants aussi, l'unité ne vaut que si elle « ne se résume pas à un coup électoral », explique un agent des impôts, électeur du Front de gauche. « Ce front doit continuer à s'élargir aux syndicalistes, aux sympathisants. Il doit être présent à chaque étape des luttes sociales, dans les manifestations, les entreprises, les réunions... Ce qui freine le développement des luttes, c'est l'absence de perspectives politiques, on en a vu le résultat aux européennes. » « 6,5 %, c'est bien mais ce n'est pas suffisant. Il faut persévérer, ne pas se diviser, mais au contraire continuer à se regrouper sans se fondre, en conservant les trois partis distincts, unis mais spécifiques », dit un couple de retraités. « Il faut viser la majorité mais sans lâcher sur les contenus, nos revendications », renchérit Anne-Marie, de la CGT éducation, satisfaite de rencontrer Patrick Le Hyaric, pour qui elle a voté. « Il faut emmener d'autres électeurs socialistes, ceux qui ont voté "non" en 2005 », confie à Jean-Luc Mélenchon un adhérent du PS « depuis 1973 » qui « en a marre et s'en va ».

 

La satisfaction du résultat du Front de gauche n'efface cependant pas l'inquiétude devant celui de la droite. « L'abstention a favorisé Sarkozy », dit l'un. « On se bat, mais rien ne bouge », lance un autre. Pour Rodolphe, délégué CGT chez Randstat (ex-Vedior Bis, travail temporaire), à Saint-Denis, il ne faut pas se priver d'interpeller les élus du Front de gauche, pour « exiger des entreprises qui licencient, comme Randstat, qu'elles annulent leurs plans ou remboursent les millions d'euros d'exonérations de cotisations qu'elles ont touchés ».

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