Christian Picquet « L’espoir renaît »

Christian Picquet « L’espoir renaît »

Selon Christian Picquet (Gauche unitaire), l’unité inédite redonne envie de s’engager.

« Je n’éprouve que du bonheur. » Depuis le 8 mars, date du lancement national du Front de gauche, Christian Picquet, fondateur de la Gauche unitaire (GU), troisième composante de la coalition, se donne à fond dans la campagne, dans laquelle il retrouve « la chaleur et la fraternité ». À quelques jours des élections européennes, il estime avoir fait le bon choix en rejetant les consignes du NPA de partir seul le 7 juin.

« L’attente d’une réponse politique à la crise n’a jamais été aussi forte. Nous sommes porteurs d’une logique politique en osmose avec les exigences actuelles du mouvement social et l’esprit de rassemblement qui caractérise toutes les mobilisations sectorielles ou nationales », dit-il. L’ex-dirigeant de l’organisation d’extrême gauche constate qu’« au-delà du premier cercle de la gauche, les acteurs syndicaux ou associatifs se retrouvent en nombre et partout dans les rencontres - publiques ».

En acceptant de s’allier au Front de gauche, la GU, créée le 14 mars, après la décision officielle du NPA de ne pas en être, a toutefois demandé que ses candidats soient visibles sur les listes. Christian Picquet est ainsi troisième en Île-de-France et Michelle Ernis, deuxième dans le Nord Ouest. Dans chacune des sept - circonscriptions figure un membre, souvent en bonne place, du nouveau mouvement politique.

« Une envie de militer recommence à se faire jour au-delà des personnes encartées, affirme Christian Picquet. Je revois dans les meetings certains de ceux qui avaient pris leur distance après l’échec d’une candidature commune à l’élection présidentielle, en 2007. L’unité inédite fait naître un nouvel espoir. » Lui-même, très enthousiaste, lance, soir après soir, le même message aux militants et sympathisants du NPA : « Voter pour le Front de gauche, ce n’est ni un désaveu ni un renoncement à l’égard de leur parti. C’est un vote utile qui permet de reposer, à l’issue de l’échéance, la question de l’unité de la gauche anticapitaliste et antilibérale. »