Nimes L'europe pour l'UMP la voilà !

Nimes L'europe pour l'UMP la voilà ! 

4 500 invités avec Nicolas Sarkozy

Porsche, Jaguar, Mazeratti, grosses Mercedes, puissantes BMW, Peugeot, Renault ou Citroën haut de gamme, rutilants 4 x 4... autant de signes extérieurs de richesse qui ne trompaient pas sur un parking des Costières également fréquenté par de moins élégants mais tout aussi voyants nombreux cars de CRS : le peuple de droite avait rendez-vous avec Nicolas Sarkozy (et l'UMP) au Parnasse. Des voitures qui, pour être puissantes, n'ont pas aidé leurs propriétaires à se rendre plus vite à la réunion républicaine (le terme de meeting peut aussi être accepté...) dédiée à l'Europe, en raison des embouteillages dus au dispositif de sécurité.
Une fois passé sous le tunnel - et les fourches caudines de la vérification d'invitation et d'identité -, chacun (ou presque) a pu accéder enfin à cette salle

du Parnasse méconnaissable. Gradins habillés de blanc à la place des buts, tentures blanches masquant le tableau d'affichage, moquette bleue pour recevoir les chaises installées sur l'aire de jeu... près de 4 500 personnes, parfois venues en bus de Béziers, Perpignan ou Avignon, ont finalement trouvé place... sauf les députés Lachaud et Roubaud. S'étant fait piquer leur siège par des parlementaires des Pyrénées orientales qui n'entendaient pas leur rendre, ils en ont appelé aux petites mains de l'Elysée pour réparer ce crime de lèse-majesté ! A 19 heures, salve d'applaudissements. Sarkozy ? Non, Michel Barnier, ministre de l'Agriculture et ci-devant Monsieur élections européennes de l'UMP. Les invités, principalement des chefs d'entreprise, des élus et des militants, n'ont pas eu à attendre plus : dans un tonnerre d'applaudissements, une standing-ovation et sous les « Nicolas ! » scandés, le président de la République est entré, escorté du maire. Sans attendre, il s'est lancé dans un discours-fleuve mais rythmé, ménageant ses effets, s'arrêtant à peine lorsqu'il fut ovationné (pour son non catégorique à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne et sa charge contre la concurrence déloyale). Cinquante minutes plus tard, fin du discours, Marseillaise et mini bain de foule avant de repartir. Des invités, eux, se présentaient à la réception d'après-réunion... avant de se faire refouler. Prévue pour seulement quelque 250 VIP, elle non plus n'était pas publique, bien qu'à n'en pas douter, elle fut très républicaine, vu le nombre d'élus qui l'ont fréquentée. Non loin, au pupitre où Nicolas Sarkozy avait exposé sa vision de l'Europe devant un drapeau européen étrangement peu mis en évidence, caché qu'il était par le drapeau français, de joyeux drilles se photographiaient. L'histoire ne dit dans quelle voiture ils sont repartis.