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05 May

Jean-Luc Mélenchon dénonce une gauche trop terne

Publié par secretaire de section

Jean-Luc Mélenchon dénonce une gauche trop terne

Gauche . Le sénateur de l’Essonne inscrit la stratégie de sa nouvelle formation et du Front de gauche dans la durée.Jean-Luc Mélenchon laboure son terrain. Le sénateur de l’Essonne, fondateur du Parti de gauche allié au PCF pour les élections européennes dans le Front de gauche, persiste et signe dans un entretien accordé au Monde. Après avoir quitté le PS à la veille du congrès de Reims, son ambition reste de « rassembler ce qu’on appelle l’autre gauche » et de « bâtir un bloc politique qui assume sa diversité et qui, avec un programme anticapitaliste, essaie de construire une nouvelle majorité politique ».

La tête de liste du Front de gauche dans le Sud-Ouest s’inquiète : « Moi, je vois un monde qui part en petits morceaux. Et un grand désarroi. Il y a donc une immense disponibilité envers la gauche. Elle est pourtant absente. Voilà le drame. » Comparant la « relève flamboyante » à droite, selon lui, avec Dominique de Villepin et François Bayrou, et une « gauche dominante terne », Jean-Luc Mélenchon tient pour responsable son ancien parti, et juge sévèrement la première secrétaire du PS : « Martine Aubry est archaïquement social-démocrate », martèle-t-il, dénonçant « le compromis social entre capital et travail » auquel se livre, selon lui, ce parti. Et de fustiger les contradictions du PS sur l’Europe : « Des promesses pour une Europe plus sociale incompatibles avec le traité de Lisbonne qu’il soutient comme Sarkozy », rappelle-t-il. En revanche, Jean-Luc Mélenchon se montre plus mesuré sur Ségolène Royal : « Ce qui me plaît chez elle, c’est qu’elle cogne. (…) La gauche ne cogne pas assez car le PS est dans la connivence. »

Gardant ses distances avec l’extrême gauche à qui il reproche de n’avoir pas voulu le rassemblement de « l’autre gauche » (« les communistes ont joué le jeu, pas Besancenot ») et donc de « reporter » la perspective de « passer devant le PS » aux élections, il entend néanmoins poursuivre dans la durée la stratégie entamée avec le Front de gauche, au-delà des européennes. « Si malgré tout le Front de gauche crée une dynamique de rassemblement, comme je le vois dans le Sud-Ouest, on aura réussi. Après, mon objectif est de poursuivre ce front, un peu comme Die Linke en Allemagne », déclare Jean-Luc Mélenchon. Invité du Grand Jury RTL-LCI-le Figaro, il a précisé qu’il entendait « faire changer de ligne le PS » afin que celui-ci en finisse « avec le double discours ».

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