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30 Oct

Cuba, le blocus mondialement condamné

Publié par secretaire de section

Cuba, le blocus mondialement condamné

Diplomatie . Les Nations unies se prononçaient hier sur la condamnation des mesures coercitives exercées par le États-Unis contre la grande île caraïbe.

L’Assemblée générale des Nations unies devait se prononcer, hier, sur un projet de résolution contre le blocus économique imposé par les États-Unis à Cuba. Si le résultat final n’était pas encore connu à l’heure où nous écrivons ces lignes, on s’acheminait, sauf bouleversement de dernière minute, vers une désapprobation sans appel des mesures coercitives états-uniennes. Et ce, pour la dix-septième année consécutive.

En 2007, 184 États, sur les 192 qui composent le Parlement mondial, avaient voté en faveur de la levée du blocus imposé en 1962. Seules exceptions dans ce concert de quasi-unanimité : les États-Unis, et leur allié inconditionnel israélien, les îles Marshall (un paradis fiscal) et Palau avaient émis un vote négatif. La Micronésie et l’Albanie s’étaient quant à elles abstenues tandis que le Salvador et l’Irak étaient absents au moment du suffrage.

Cette guerre économique, révélatrice d’« une obsession maladive » de Washington contre La Havane, selon l’expression du président de l’Assemblée générale de l’ONU et figure de la vie politique nicaraguayenne, le père Miguel d’Escoto, a déjà coûté environ 93 milliards de dollars à l’économie cubaine. Et ce, sans compter les torts subis par les Cubains au quotidien. Dans le contexte actuel de crise internationale, et au regard des dommages causés dans des secteurs clés de l’activité du pays après le pas-sage des ouragans, l’intransigeance de Washington

relève de l’irresponsabilité.

On devine sans mal que les États-Unis, dont le respect du droit international laisse pour- tant plus qu’à désirer, conditionneront une évolution de leur politique à de prétendus changements « démocrati-ques » sur l’île. Un interventionnisme dans les affaires cubaines d’autant plus grossier que l’Union européenne vient de reprendre ses relations avec La Havane, désavouant implicitement la monomanie de l’administration américaine.

En dépit d’une majorité certaine, le vote de la résolution devrait rester lettre morte en raison de son caractère non contraignant. De quoi questionner le fonctionnement même de l’ONU et ses principes comme le respect de la souveraineté de chacun de ses États membres.

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