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21 Aug

Des sans-papiers occupent un site de traitement de déchets

Publié par secretaire de section

Des sans-papiers occupent un site de traitement de déchets


Les travailleurs sans-papiers de la région parisienne n'en finissent plus de sortir de l'ombre. Depuis mardi, une quinzaine de travailleurs en situation irrégulière occupent le site d'Urbaser Environnement, le plus grand centre de traitement de déchets français basé à Romainville (Seine-Saint-Denis). Soutenus par la CGT, les occupants réclament un engagement de la direction pour trouver une solution de régularisation : ce qui veut dire - en plus du soutien des dossiers des salariés auprès des préfectures - l'embauche des intérimaires longue durée, et la réintégration des travailleurs récemment licenciés pour défaut de papiers.

 «L'odeur est irrespirable, le travail dur et risqué. On veut juste être en règle comme les autres, souffle l'un deux, d'origine malienne, qui travaille dans l'entreprise depuis cinq ans avec une fausse identité. «Nous n'étions pas au courant de la situation de ces salariés», promet Claude Marguet, directeur de l'exploitation du site qui emploie 160 salariés. Pour lui, la faute revient à Véolia Propreté - propriétaire du site jusqu'en juin 2008 - à l'origine des embauches. «Cela ne nous concerne pas», poursuit-il.

 A côté du parking, une tente a été dressée sur l'herbe pour que les sans-papiers passent la nuit. Et tous affichent la même détermination :«On va aller jusqu'au bout», affirment-ils, quitte à engager un long bras de fer. « A quoi ça sert de rester dans cette situation pendant des années ? On travaille dans les poubelles, et on nous laisse tomber comme ça. Ces patrons doivent faire honte à la population française», affirme un sans-papiers.

 Pendant la pause, quelques salariés viennent aux nouvelles et se mêlent aux occupants. «Parmi ceux qui travaillent, il y en a dans la même situation que nous... mais ils ont peur de se joindre à nous», soutient un sans-papiers. Une éventualité que n'écarte pas la direction du site qui compte «fouiller tous les dossiers». Hier soir, après les premières négociations, la CGT affirmait que les discussions piétinaient. Les occupants se préparaient à passer une deuxième nuit sur le site.

 

 

 

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