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15 May

OGM,La motion Chassaigne à une voix d’écart !

Publié par secretaire de section

Actus humanite.

OGM : Et maintenant le débat ne doit pas être refermé !

Après le rejet par l’Assemblée nationale du projet de loi controversé sur les OGM, le pouvoir entend poursuivre son passage en force.

Fort engagement citoyen dans la société : l’opposition de gauche demande avec insistance une "refonte totale" du texte proposé.

Le gouvernement de Nicolas Sarkozy et sa majorité ont subi mardi 13 mai un revers cinglant à l’Assemblée avec le rejet inattendu du texte sur les OGM par les députés alors que tous s’attendaient à un vote définitif sans encombre.

La motion Chassaigne à une voix d’écart !

Le projet, très contesté, a suscité une très forte mobilisation en séance de la gauche, alors que les députés de droite se montraient moins assidus.

Le projet de loi sur les OGM a ainsi été rejeté par l’Assemblée nationale, après l’adoption surprise, à une voix près (136 contre 135), d’une motion de procédure PCF défendue par André Chassaigne, ce qui entraîne automatiquement la fin de l’examen du texte.

Dès l’annonce du rejet du texte, des clameurs se sont fait entendre aux abords du Palais-Bourbon où manifestaient des anti-OGM, après un "pique-nique sans OGM" sur l’esplanade des Invalides (voir notre reportage-photos). Le dernier texte en date rejeté par l’Assemblée via une motion de procédure remonte à celui sur le PACS.

Les députés de l’opposition de gauche ont exulté dans les couloirs de l’Assemblée nationale après le rejet surprise de ce projet de loi.

« La majorité des députés a considéré que le texte n’était pas correct, qu’il n’était pas abouti, qu’il ne fallait pas le discuter », s’est réjoui André Chassaigne (PCF), l’auteur de la motion de procédure adoptée à une voix près (136 contre 135) qui a abouti au rejet du texte.

"Les derniers décomptes faisaient état de 105 députés présents à droite et 75 à gauche. Nous n’étions donc pas inquiets. On ne comprend pas comment on arrive à ce résultat", a-t-on avancé dans l’entourage de Jean-François Copé. Alors que son entourage semblait abattu, président du groupe UMP, a lancé : "j’assume mes responsabilités. Les blâmes, j’y suis habitué. La définition de "tenir son groupe" est beaucoup plus complexe que certains ne le pensent". "C’est la preuve que le groupe UMP est vraiment très divisé sur les OGM".

Passage en force

Le gouvernement persiste toutefois dans sa volonté de ne pas écouter le peuple (les Français sont majoritairement opposés aux cultures OGM ) et ses représentants à l’Assemblée nationale.

Le Premier ministre, François Fillon, a en effet très vite annoncé la convocation de la Commission mixte paritaire (CMP composée de sept sénateurs et sept députés, majoritairement de droite) pour soumettre à nouveau le texte "au vote des deux chambres" dans les plus brefs délais.

L’opposition de gauche a aussitôt réclamé une audience à Nicolas Sarkozy pour demander que le gouvernement ne "passe pas en force" en représentant le même texte. La gauche, tous rangs confondus, considère que cetet attitude constitue un "déni de démocratie" qui ne respecte pas le vote du parlement.

La commission qui s’est réunie ce mercredi après-midi a proposé de reprendre le texte voté le 16 avril en seconde lecture par le Sénat. Députés et sénateurs se prononceront la semaine prochaine sur cette mouture inchangée.

Camouflet infligé à Sarkozy/Fillon

Premier sur le banc des accusés, Jean-François Copé a assuré le chef du gouvernement du "soutien sans faille" de la majorité, volontiers frondeuse envers l’Elysée.

Tancé par le chef de l’Etat et le Premier ministre, et mis en cause pour n’avoir pas su "tenir ses troupes", le président du groupe UMP a été ovationné par les siens dans l’hémicycle.

L’entourage de Nicolas Sarkozy s’est employé mercredi à dédramatiser l"incident de parcours".

"Le président de la République ne souhaite pas un texte au rabais", a déclaré Luc Chatel, porte-parole du gouvernement.

L’opposition de gauche, revigorée par ce camouflet infligé à Nicolas Sarkozy et à son gouvernement Fillon, dénonce un "passage en force".

La mobilisation citoyenne se développe également afin de faire entendre raison à un gouvernement qui semble sous-estimer le refus d’une majorité des Français des cultures et produits OGM.

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